La France traverse une période difficile sur le plan financier. En effet, Michel Barnier a mis en place un certain nombre de mesures pour tenter de redresser le budget du pays. Cela inclut notamment des taxations plus importantes des grandes entreprises, ainsi que des foyers les plus aisés. Pour les retraités, un changement de cap leur a permis de souffler un grand coup. Après une annonce initiale du gel de leur pension, ces derniers auront finalement droit à une petite hausse en janvier. Toutefois, les finances compliquées de la France impactent également le budget des départements, qui ont décidé de réagir de manière forte.
Les départements expriment leur colère
Lors d’une conférence de presse à Angers, Nicolas Lacroix (LR), président du groupe des départements de la droite, du centre et des indépendants (DCI) au sein de l’association Départements de France, a indiqué :
« Dès le 1er janvier, tous les départements de la droite et du centre vont suspendre leurs versements »
Cette déclaration fait suite à la volonté du gouvernement de puiser dans les maigres ressources fiscales départementales. Une situation qui pèse lourdement sur le budget des collectivités. D’autant plus que les financements des aides sociales ne cessent d’augmenter. Face à ce chemin sans issue, les départements ont donc décidé d’agir. En outre, il ajoute :
« Jusqu’à présent, on n’a rien dit (…), mais la protection de l’enfance ce n’est pas la politique migratoire. Aujourd’hui les mineurs non accompagnés, que l’État s’en débrouille et les prenne en charge »
Ces aides servent surtout à maintenir un niveau de vie décent aux plus démunis.
Budget : quelles sont les craintes ?
À l’heure actuelle, si les départements de droite et du centre se sont soulevés, ceux de la gauche devraient aussi suivre le mouvement. Dans cette veine, Jean-Luc Gleyze, président du groupe des départements de gauche, a déclaré auprès de BFMTV :
« Nous envisageons aussi des mobilisations dans nos propres départements »
Il a également expliqué à ce sujet :
« Si nous défendons aujourd’hui le budget départemental, c’est avant tout parce que nous défendons les personnes que nous aidons au quotidien »
Cette situation soulève des interrogations sur le bien-être des habitants. À ce propos, Jean-Luc Gleyze indique :
« Faudra-t-il impacter la personne âgée et lui faire payer plus que ce qu’elle doit payer en EHPAD ? Faudra-t-il diminuer le nombre d’assistantes sociales ? Faudra-t-il moins soutenir les clubs sportifs ? Faudra-t-il moins protéger les enfants ? Faudra-t-il augmenter le prix de la cantine scolaire pour les collégiennes et collégiens ? »
Selon le projet de loi de finances 2025, dans le but de renflouer le budget, 5 milliards d’euros sont attendus de la part des collectivités. Sauf que cet effort sera à 44 % fourni par les départements. Une situation qu’ils dénoncent très largement. Le problème étant que leurs revenus de TVA sont aussi en baisse, tout en n’ayant aucun droit de déficit.