Aux dernières nouvelles, la France compte plus de 15 millions de retraités. Dans notre société, les séniors représentent une part importante de la population. Résultat ? En temps normal, les pouvoirs publics cherchent à préserver le pouvoir d’achat des plus âgés, qui dépendent souvent de leur modeste retraite comme unique revenu. Habituellement, les pensions du régime de base font l’objet d’une revalorisation annuelle calculée en fonction de l’inflation. Ainsi, au 1ᵉʳ janvier 2025, elles auraient dû augmenter de 2,2 % à 2,3 %, selon MoneyVox. Mais cette année, des changements sont à prévoir.
Quand le déficit pénalise les retraites
Depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, la gestion du déficit budgétaire est devenue une priorité. Le gouvernement souhaite limiter les dépenses publiques tout en augmentant les recettes. Dans ce contexte, l’exécutif avait initialement prévu de repousser la revalorisation des retraites de janvier à juillet 2025. Cependant, cette mesure a suscité de vives critiques au sein de la classe politique.
Le gouvernement fait (presque) marche arrière
Récemment, le Premier ministre a clarifié la situation devant les députés. Michel Barnier a confirmé que toutes les pensions de base bénéficieront bien d’une revalorisation dès janvier 2025. Toutefois, cette hausse sera limitée à la moitié du taux d’inflation de 2024. Cela représente, selon les premières estimations, une augmentation d’environ 0,9 %. Ce chiffre pourrait néanmoins évoluer en fonction de la méthode de calcul adoptée, laissant les retraités dans l’incertitude à l’approche des fêtes de fin d’année.
Un effort supplémentaire pour les petites retraites
Pour les retraités les plus modestes, une autre mesure a été annoncée. Ceux dont les pensions sont inférieures à 1 430 euros nets (base et complémentaire comprises, CNAV + Agirc-Arrco) bénéficieront d’une seconde revalorisation exceptionnelle en juillet 2025. Cette hausse supplémentaire permettra de rattraper le manque à gagner de janvier à juillet.
Selon Ouest-France, cette seconde augmentation permettra aux séniors les plus modestes de compenser les pertes liées à la revalorisation limitée de janvier.
Par exemple, pour une pension totale de 1 100 € (800 € via le régime base et 300 € de complémentaire), une hausse initiale de 0,8 % porterait la pension à 806 € en janvier. En juillet, une nouvelle revalorisation porterait ce montant à 814 €, accompagnée d’un versement compensatoire de 32 € pour rattraper les mois précédents. Ces ajustements visent à protéger le pouvoir d’achat des retraités les plus fragiles, malgré les contraintes budgétaires qui pèsent sur le pays.