Depuis 2022, les tarifs de l’énergie ont nettement grimpé. Et même s’il y a une légère amélioration en 2024, le gaz et l’électricité paraissent souvent hors de prix pour les plus modestes. Dans ce contexte, certains surveillent chaque lumière et se privent de chauffage. On parle ainsi de précarité énergétique. Or, pour éviter d’avoir froid cet hiver, ou de vivre dans l’angoisse de la prochaine facture, il existe plusieurs aides destinées aux ménages. L’objectif ? Offrir un coup de pouce financier pour régler ses frais d’énergie, mais aussi pour les réduire sur le long terme. Encore faut-il savoir vers qui se tourner…
MaPrimeRénov’ : un dispositif qui s’adresse aux propriétaires
Si vous avez une résidence principale et que vos revenus restent limités, cette aide peut financer jusqu’à 90 % de vos travaux de rénovation. En cas de précarité énergétique, vous pouvez aussi obtenir un coup de pouce pour :
- Isoler vos fenêtres, vos portes, vos murs et toits.
- Changer de mode de chauffage, pour un système plus durable.
- Intervenir globalement sur un logement dit “passoire thermique”.
Malheureusement, vous vous en doutez : la plupart des gens touchés par la précarité énergétique ne sont pas des petits propriétaires. 62 % d’entre eux sont locataires. Or, sans action de leur propriétaire, ils ne peuvent pas bénéficier directement de MaPrimeRénov’. Cela dit, les bailleurs ont des obligations vis-à-vis des occupants. Pour faire bouger les choses, les locataires peuvent :
- Demander un diagnostic de l’habitation via les agences départementales d’information sur le logement (ADIL). Un technicien interviendra gratuitement, l’autorisation du propriétaire n’est pas requise. En revanche, le document récapitulatif peut le forcer à ouvrir les yeux sur les performances énergétiques du logement.
- Si le bailleur ne veut rien entendre, sachez qu’il peut avoir des comptes à rendre devant la justice. En laissant ses locataires dans la précarité énergétique, il s’expose à :
- Un jugement exigeant le lancement des travaux
- Une réduction des loyers, imposée par le juge.
- Des dommages et intérêts, à payer aux locataires.
Précarité énergétique : le chèque énergie évolue…
Sur le papier, cette aide ne connaîtra pas de changement majeur. Elle varie toujours de 48 à 277 euros selon les ressources et la composition de chaque ménage. Ce chèque peut servir à régler des factures de gaz et d’électricité, des charges locatives (en HLM ou en Ehpad), ou même l’installation d’une pompe à chaleur ou de nouveau radiateur. Ce dispositif, généralisé en 2018, était auparavant attribué par défaut, afin de lutter contre la précarité énergétique. Pour ce faire, l’administration s’appuyait sur les données fiscales des ménages, pour estimer leur éligibilité au chèque énergie.
Mais avec la disparition de la taxe d’habitation, l’envoi automatique de cette aide a été compromis. D’ailleurs, en 2024, beaucoup de gens n’ont rien reçu, alors même qu’ils avaient droit à ce coup de pouce. Si vous pensez en faire partie, vous devez adresser une réclamation via le guichet en ligne, avant le 31 décembre 2024 ! Enfin, ceux qui comptent sur cette aide pour éviter de sombrer dans la précarité énergétique devront également en faire la demande dans les prochains mois, afin de l’obtenir en 2025.